Alfred Masson-Forestier

Angoisses de juge (Armand Colin)

Mercure d’août 1898, page 520

Voici un livre excellent, d’un très savant métier, plein de détails exquis. Il donne l’impression d’avoir été écrit par un très fin magistrat ayant touché de près aux misères humaines, acharné chasseur de l’indice… qu’il reconnaît ensuite tellement faux ! Le rapport contre le voleur, supposé innocent, est un chef-d’œuvre. Il y a bien longtemps que je n’avais lu d’ouvrage si proche de ce que cherchent depuis un demi-siècle les naturalistes, voire les naturistes. M. Masson-Forestier est un écrivain de l’école de Flaubert, mais il ne l’imite pas. Je laisse mes lecteurs sur ce livre, histoire de les récompenser de leur patience à avoir peut-être lu les autres. À citer en entier : Le Médecin de campagne.

Ce compte rendu conclut la rubrique des romans du mois.

Flambée d’amour (Ollendorff)

Mercure de juillet 1900, page 216

Cet écrivain, très magistrat, connaît à fond certaines misères de la vie, mais il n’est pas fait pour plaider la cause de l’amour, semble-t-il, parce que l’amour a l’air de l’étonner et son aventure de ville d’eaux, pour si spirituellement contée qu’elle soit, est un peu banale.

Roman précédé d'une étude par Paul et Victor Margueritte.