Maurice Leblanc
Les Heures de Mystère (Ollendorff)
Mercure de juin 1896 page 440
Livre de nouvelles contenant une idée par nouvelle, ce qui est rare. Il s’agit des heures mystérieuses où l’on agit sous l’impulsion d’instincts mauvais sans se l’avouer et sans en garder mémoire, de ces heures qui ne font pas partie de la vie, diraient les honnêtes gens. Il y a de très bonnes observations psychologiques, et les femmes sont traitées par hasard comme elles le méritent, ni trop tendrement, ni trop durement, l’auteur ayant l’absolue conscience de leur inconscience. Pas beaucoup de préjugés, Maurice Leblanc, mais un style rapide fort agréable.
Maurice Leblanc (1864-1941) est surtout connu comme le créateur du personnage d’Arsène Lupin.
Armelle et Claude (Ollendorff)
Mercure de juin 1897 page 569
Livre doué d’une âme. Il est des livres qui sont des personnes vivantes. Celui-là cherche à rénover l’amour, il puise au seul foyer éternel et il réchauffe. Le talent, très réel, de Maurice Leblanc se dégage de plus en plus de ses œuvres et devient souple comme une flamme.
Voici des ailes (Ollendorff)
Mercure de mars 1898, page 892
Et après les visites aux grands magasins, le meilleur véhicule (ça rime avec ridicule) de l’adultère est encore la divine bicyclette. Petit roman snobique et charmant, mais je préfère l’auteur dans d’autres passions que celles du sport. La bicyclette en amour ce n’est pas de l’amour… c’est de l’hygiène.
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Cette critique fait suite à celle de L’Aventure, de Pierre Veber, ce qui explique la première phrase.
Les Lèvres jointes (Ollendorff)
Mercure d’août 1899, page 499
Des nouvelles passionnées. Peut-être un peu névrosées aussi. Le Cueilleur de bouche est une jolie chose, d’une exagération intéressante.