Fernand Hauser
L’Amoureuse chasteté (Charles)
Mercure de décembre 1897 pages 891-892
Décidément… un sort est jeté sur nos jeunes hommes modernes ! En voici un qui déclare tout tranquillement que l’étreinte directe le… dégoûte. Bravo ! Je suis ravie de voir la tournure que prend le dilettantisme. Pas énormément de bambins aux écoles populaires et une éclosion formidable de cas pathologiques curieux à observer, de loin, en littérature. Il s’agit encore d’une Marie[1] que l’on aime sans désir coupable. J’ajouterai, heureusement, car Fernand Hauser, dans un but que je n’ose m’expliquer, a choisi pour son héroïne, la femme d’un jeune littérateur belge nommé Gilkin très connu en Belgique et en France. Diable ! Fernand Hauser ignorait-il que le Gilkin en question2 existe réellement ? Ce n’est pas possible. Alors, je m’explique la chasteté, c’est par pure politesse ?
Double allusion à deux livres critiqués dans ce numéro : la Marie de Peter Nansen et Sainte-Marie des Fleurs, de René Boylesve, faisant l'objet du compte-rendu précédent.
Iwan Gilkin (1858-1924), poète belge d’expression française, a été l’un des fondateurs de la revue La Jeune Belgique.