Camille Flammarion

Stella (Flammarion)

Mercure daoût 1897, page 342

Roman d’amour écrit par un célèbre astronome, c’est vous dire que tout se passe dans les étoiles et qu’une lune de miel des plus électriques préside aux exploits conjugaux des deux héros. Malgré mon admiration pour la façon cordiale avec laquelle l’auteur mélange la science et l’amabilité des jeunes femmes blondes, je me permettrai de blâmer sa légèreté de jugement vis-à-vis de certains poètes qu’il connaît sans doute par les mondains qui envahissent son télescope. Si on venait lui conter que les nébuleuses sont des nuages, il se fâcherait aussi rouge que Mars ! Alors pourquoi taquiner Étienne Bienarmé dont il n’a pas lu toutes les œuvres ? Toute science a ses abîmes et vous avouez vous-même qu’il vous reste encore tant d’astres à découvrir, cher Monsieur Flammarion !