Paul Vigné d’Octon
Le Pont d’amour (Lemerre)
Mercure de février 1900, pages 457-458
Paul Vigné d’Octon (Paul Vigné, 1869-1943), médecin, écrivain et homme politique d’extrême gauche, député radical-socialiste de l’Hérault durant trois mandats (1893-1906), maire d’Octon (1900-1908).
Mœurs champêtres pas très réelles, mais pleines de cette grâce de convention que les poètes admettent comme étant très couleur locale. Le pont d’amour sur lequel on passe est semé de tessons de bouteilles et d’épines pour le héros qui porte une jeune femme dans ses bras. Son doux fardeau aidant, il en meurt plus tard. De jolis paysages, au début, qui servent de décor à la récolte des châtaignes.
Martyrs lointains (Flammation)
Mercure de mai 1900, page 481
Pages sur les guerres coloniales qui sont de bonnes leçons à réciter aux ministres amateurs de viandes noires. Vers la fin un compte rendu, par le député rapporteur qui signe le livre, de l’expédition de Madagascar, qui est, certainement, le meilleur morceau de cet ouvrage. C’est la première fois qu’un député aura vraiment dit quelque chose à quelqu’un !
Joseph Forestier (Flammation)
Mercure de mars 1901, pages 767-768
Le farouche député, que les pantalons rouges de l’armée coloniale rendent hydrophobe, a la plus douce aménité quand il s’agit de la vie si simple et si pure des champs. Il parle comme un poète, je crois, de choses qu’il doit moins bien connaître qu’on ne le pense.