Paul de Régla

Mystères de Constantinople ▼ — Secrets d’Yildiz ▼▼

Les Mystères de Constantinople (Stock)

Mercure de décembre 1896 page 565

Cette critique, comme on s’en doute par sa longueur, est la dernière de ce numéro de décembre.

P.S. : Les Mystères de Constantinople n’en seront plus pour les lecteurs de Paul de Régla, qui remet tout en point dans son nouveau roman, un roman dit : à l’Alexandre Dumas, modestement.

Paul de Régla a pour nom complet Paul Desjardin de Régla. Né en 1868 il était spécialiste de la Turquie et médecin militaire. Son œuvre la plus connue est Les Mystères de Constantinople, de cette même année 1897.

Les Secrets d’Yildiz (Stock)

Mercure de janvier 1897 page 199

À parcourir les Secrets d’Yildiz, de l’infatigable Paul de Régla (ça fait le 45e mystère de Constantinople), je m’aperçois, non sans stupeur, que les Arméniens sont des ferments de discordes. Je ne m’étonne plus si on les entasse avec joie dans les puits turcs, où ils se dissolvent en ferments de pourriture. La situation de l’empire ottoman a l’air d’inspirer la verve de l’auteur à peu près comme le pugilat de deux voyous inspire des idées moralisatrices au garçon pâtissier planté devant. Ça lui est égal, parce qu’il a dans sa manne trois jolis pâtés qu’il est chargé de porter ailleurs ! Du même auteur, la Turquie officielle et De la rage et de son traitement. Il pourrait peut-être refondre les deux volumes. Il y a vers la fin de l’histoire, une certaine Russie marchant la main dans la main avec une certaine France qui sont du plus drolatique effet. Remplacer un sultan par un autre, selon le rêve conciliant de M. de Régla, n’est-ce pas changer de bourreau dans ce pays de délices ou les sages-femmes du palais jouent des rôles ? Comme dirait l’impérissable Karagueuz d’Alfred Jarry, le très fameux Ubu roi : « Tout ça, mon vieux, c’est de la… mort ! »