Émile Pouvillon

Mademoiselle Clémence (Ollendorff)

Mercure d’août 1896 page 351

L’histoire d’une vieille fille qui est tout simplement amoureuse de sa bonne. Pour Paris, c’est assez indiqué. Pour la Province, on doit donner à lire cela aux jeunes pensionnaires. Jolie écriture de naturaliste converti au culte Huysmans et trouvailles charmantes dans la vie intime de deux femmes livrées à leur isolement de béguines.

La couverture et une illustration très agrandie
La couverture et une illustration très agrandie

Note de 2023 : Cet ouvrage tout en longueur (format de 8,5 x 18,5) est très largement illustré dans le texte et hors-texte par le Suisse Pierre Georges Jeanniot (1848-1934).

La couverture et une illustration très agrandie

L’Image (Ollendorff)

Mercure de mai 1897 page 373

États d’âmes dans des paysages qui sont eux-mêmes des états d’âme. Écriture soignée, luxe des descriptions alpestres où les grands horizons se frangent, en premier plan, de menues brindilles et branchettes. Un paisible cœur se trouble comme une source se ride, puis, tout rentre dans l’ordre, avec un caillou lourd de plus au fond, et l’horizon reprend sa grandeur, moins les fleurettes bleues fanées. Bon livre : une saison d’eaux fort agréable.

Le vœu d’être chaste (Revue blanche)

Mercure d’août 1900, page 489

L’histoire fraîche et simple d’un séminariste qui résiste noblement à l’éternel féminin. Ce roman est écrit avec la probité qui caractérise l’auteur du Roi de Rome[1], plus soucieux, je crois, de faire bien que de s’attirer des réclames par le procédé connu, c’est-à-dire en semant un roman de titre convenable, de détails très ignobles.

  1. Émile Pouvillon et Armand d’Artois, Le Roi de Rome, drame historique créé en janvier 1899 au Nouveau théâtre de la rue Blanche (actuel théâtre de Paris) avec Édouard De Max dans le rôle-titre. Publié chez Ollendorff en 1898. 225 pages, ce qui est énorme pour une pièce de théâtre. Cette œuvre ne semble pas avoir laissé de nombreux souvenirs. Lire néanmoins, dans Le Matin du 28 janvier 1899 (page trois), le récit d’une manifestation bonapartiste qui avait réservé toutes les places disponibles : « tout le monde, d’ailleurs, semblait d’excellente humeur, on plaisantait même : “À tout à l’heure à l’Élysée” se criait-on, lorsque les groupes se séparaient. » Les spectateurs répliquaient aux comédiens.