Sander Pierron
Berthille d’Haegeleere (Coq rouge)
Mercure de juillet 1896 page 161
Œuvre rustiquement saine et consciencieuse, minutant, avec la vivacité d’un cœur chaud, épris de son pays natal, la vie d’un fils de forgeron devenu un écrivain pour l’amour de l’ombre des forêts, de la verdeur tendre et délicate des prairies, des mœurs naïves des campagnards, et aussi de la jolie jeune Berthille qui meurt à seize ans d’avoir trop aimé tous ces amours en un seul homme. Le style très personnel de Sander Pierron a souvent comme un parfum de volupté contenue, une intérieure folie de s’attacher intimement à toutes les belles choses, qui font volontiers passer sur ce que certaines descriptions de paysages auraient de monotone.