Hermine Lecomte du Nouÿ
L’Amour est mon péché (Calmann-Lévy)
Mercure d’août 1898, pages 517-518
Le nom de l’auteure ne figure pas sur la couverture mais l’inscription : « Par l’auteur de Amitié amoureuse ». Hermine Oudinot (1854-1915, à 61 ans) a épousé en 1876 l’architecte André Lecomte du Nouÿ (1844-1914), de dix ans son aîné. Le titre Amitié amoureuse, sous lequel elle est présentée, est son deuxième roman, qui a eu un tel succès que Rachilde n’a pas jugé nécessaire de citer le nom de l’auteur. Avant cela, Hermine avait publié un roman, L’Erreur d’aimer (Calmann-Lévy 1893, 337 pages) et fait jouer un acte, Steeple-chase « scènes de la vie mondaine », créé au casino d’Étretat à l’été 1896, dont le texte (28 pages) a lui aussi été édité par Calmann-Lévy.
Une histoire d’institutrice. La jeune personne de grande famille pauvre s’introduisant, pour les plus honorables motifs, dans une très grande famille riche qu’elle détraque à souhait. Elle épouse tout le monde autant par vice que par vertu. C’est très moral.
Le Doute plus fort que l’amour (Calmann-Lévy)
Mercure de mai 1900, page 479
Livre mondain, amour mondain, doute mondain ; on s’aime, on s’adore, on est criminel mondainement. La mère et la fille sont des êtres extra-sensibles, les hommes sont des violents supra-sensibles mais si corrects ! Et puis les jeunes femmes sont des créatures tellement délicates. Le jeune mari est accusé d’avoir tué et il n’a pas tué, mais il se tue parce que sa femme le soupçonne. La belle mondaine n’est sans doute pas de la race des duchesses de Trédern. (Pardon, comtesse !) Tout ça c’est beau, noble, élégant, passionné. L’auteur d’Amitié amoureuse n’a pas le sens commun, mais il possède celui de la ligne… c’est fort bien fait.