Henry Kistemaeckers
L’Illégitime▼ — Heures suprêmes▼▼ — Le Frisson du passé▼▼▼
L’Illégitime (Flammarion)
Mercure de mai 1898, page 547
Lien Gallica pour une édition plus tardive.
Il s’agit d’Henry Kistemaeckers fils (1872-1938). Son père se prénommant aussi Henry, était un éditeur belge progressiste. Né en 1851, il est mort en 1934, à peine plus tôt que son fils.
Le fils, qui nous intéresse ici, a surtout vécu en France, où il s’est fait naturaliser en 1900. Auteur dramatique et romancier populaire fécond, il a été président de la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques) de 1932 à 1935.
La complexité de ce nom aux oreilles et aux plumes francophones a entraîné dans le Mercure comme ailleurs de nombreuses variations graphiques — absence du c, e dans l’a, etc. La graphie retenue ici est celle des couvertures de livres.
Histoire d’une femme fatale. Roman un peu ténébreux mais qui plaît par un certain don de mystère. Généralement, l’aventurière en question est toujours dangereuse à rencontrer. Au cours d’un livre, on est plus tranquille et cela nous berce.
Heures suprêmes (Flammarion)
Mercure de janvier 1899 page 171
Nouvelles âprement macabres. Des fantaisies un peu rosses mais assez intensément passionnées pour retenir les yeux, sinon toute la pensée du lecteur.
Le Frisson du passé (Flammarion)
Mercure de mars 1901, page 767
Un roman dialogué qui est en réalité un peu arrangé pour le livre. Il y a des scènes de passion très vives, mais dont les vivacités sont peut-être atténuées par un effort perpétuel vers l’esprit. Les grands dramaturges ne cèdent pas aussi facilement que cela au besoin de faire le mot ou de ciseler une conversation. Le type d’Esseneuil est très amusant, quoique connu, et il est particulièrement soigné.
Cette édition contient aussi Les Sept nuits de volupté.