Pierre Gauthiez

L’Âge incertain (Ollendorff)

Mercure de janvier 1898 page 230

Œuvre toute descriptive écrite par un savant épris de la forme. Un jeune homme entre dans la vie parisienne et l’aventure d’amour ; c’est l’âge des incertitudes et de toutes les dures écoles. Il passe dans plusieurs milieux de lettres, travaille beaucoup, s’amuse modérément. Le type de Lavardin, un amateur et un connaisseur de choses d’art, vivant muré au fond d’un souvenir d’amour défunt, est une très bonne étude littéraire. Ce livre n’est pas amusant, mais il est écrit avec un rare soin du détail ; c’est une belle vitrine d’artiste collectionneur.

Pierre Gauthiez est né à Fontenay-aux-Roses en 1862. Normalien, agrégé de lettres, il a été bibliothécaire à l’Arsenal avant de mourir en 1945.

Ombre d’amour (Ollendorff)

Mercure de juin 1899, page 765

Deux nouvelles illustrées. Une paysanne qui meurt dans la neige, courant après son amour, et l’histoire d’une marchande très bonne et très honnête, mais qui voit la vie en froide vendeuse de bibelots ne s’attardant aux bagatelles que pour augmenter ses prix. Elle ne s’aperçoit pas que Miette, sa petite fille, aime autre chose que les objets d’art. Celle-là aussi, jeune servante de l’Amour, meurt d’avoir perdu son maître.

La Dame du lac (Ollendorff)

Mercure de janvier 1900, page 196

Il est difficile de dire pourquoi ce roman, d’allures sérieuses, bien écrit, est cependant plus émouvant et plus passionné que d’autres plus tendres ou plus près de la peau, mais ce livre est attachant, d’une lecture qui donne envie de relire, parce que l’auteur sait son monde, il connaît les gens et les endroits dont il parle.