Passions silencieuses (Édition de la « République de demain »)

Mercure de décembre 1899, pages 763-764

Henri Gaillard (1866-1939), typographe devenu sourd à l’âge de cinq ans a œuvré pour la défense et les droits des sourds et sourds-muets.

Il s’agit de sourds-muets qui aiment, écrivent et s’éditent eux-mêmes. Je ne veux pas juger sévèrement des gens défendus par leur très respectable infirmité. Je me borne à déclarer que les passions silencieuses n’en sont pas moins très vives et décrites en termes forts curieux. Lisez cela, vous passerez un bon moment !

Contes de la vie silencieuse (Édition de la « République de demain »)

Mercure de février 1900, page 459

Meilleures pages que celles des Passions, un peu anciennes comme style, du même auteur. Les silencieux observant la vie ont des sensations aiguës, peut-être souvent mal définies, mais quelquefois curieuses dans la crudité naïve de leur notation toujours trop directes… j’allais dire digitées. Henri Gaillard, bon socialiste et têtu fervent de la cause, dirige une Revue, la République de demain, où l’on trouve la chose féministe plus utilement démontrée et plus près du peuple que nulle autre part.