Edmond Deschaumes
La Kreutzer (Charpentier)
Mercure de janvier 1899 page 170
Hortense Schneider (1833-1920) fut la créatrice du rôle-titre de l’opéra-bouffe de Jacques Offenbach, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, créé le 12 avril 1867 au théâtre des Variétés.
Peut-être le roman quasi… historique de la Schneider[1], l’actrice à gros chignon roux de la fin de l’empire, la grande duchesse de Gérolstein. Du brio, de la fougue et des détails un peu salés, mais enfin un entrain boulevardier qui nous force à aller jusqu’au bout.
L’auteur mondain (Fasquelle)
Mercure de février 1901, pages 489-490
L’histoire très, trop documentée, d’un de nos relativement jeunes académiciens. Ce fils de concierge, élevé à la brochette par d’illustres professeurs, donne un mâle aux lettres françaises, ces lettres représentées par la personne d’une très grande dame, dont les bas sont bleus… quand elle ne les ôte pas pour se coucher dans la journée. L’épisode, à la hussarde un peu, du viol d’une innocente jeune fille, alors qu’on respecte la noble protectrice, est assez roide. Ce bel ami beaucoup plus sérieux et plus crampon, car il prétend recevoir en nature, finit par devenir conjugal et comme il est obligé à plus de politesses qu’un mari légitimé, il est fort malheureux, juste punition de sa servilité. Ce roman est d’une allure sobre, d’un ton un peu académicien lui-même, mais il est intéressant. Ce n’est pas une banale histoire de lettres que celle de Léonce Balrand que tout le monde connaît !
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