Jean Blaize
Saison divine▼ — Le Tribut passionnel▼▼ — Similia▼▼▼
Saison Divine (Plon)
Mercure de mai 1897 page 374
De bonnes nouvelles étudiées et bien écrites. Une zone tempérée. Détails d’existence suisse, des types sages. Tout s’arrange toujours. On est en appétit, en lisant, comme devant un repas de laitage sain et calmant les fièvres d’aventures. Douce morale sans être ennuyeuse.
Le Tribut passionnel (Plon)
Mercure de décembre 1898 pages 751-752
Des gens d’apparence raisonnable qui se leurrent de sophisme pour en arriver à l’appétit charnel et qui causent croyant ne pas devoir ajouter les gestes. Mais, les actes suivent irrévocablement les paroles, et on ne peut créer de nouveaux mondes qu’en parlant de l’horreur qu’on éprouve pour l’ancien. Il y a un vieux prêtre très bien et très fou qui se suicide en criant : Credo, et des scènes intimes entre des pêcheurs plus humbles, simplement explorateurs des écueils de la mer. L’œuvre est longue, elle ne prouve pas grand-chose. Cependant, fort soignée. Je crois que ce qui me déplaît là-dedans, c’est une certaine morale que j’intitulerais : genre suisse, une philosophie placide qui me donne des nerfs au courant de la lecture. Enfin, c’est un roman pour lecteurs sérieux. Il en faut.
Similia (Armand Colin)
Mercure de mars 1900, pages 772-773
Similia est la jeune fille d’un pharmacien homéopathe. Elle épouse un allopathe après de jolies péripéties familiales et qui n’ont rien de commun avec les grandes aventures passionnées. Ce livre, très amusant pour ses détails de pharmacie, peut cependant être lu par les demoiselles.
C’est fautivement que le Mercure indique « Blaise »