Olga de Bézobrazow

La Femme nouvelle (société nouvelle d’Édition)

Mercure de décembre 1896 pages 562-563

Ah ! Le naturisme, le féminisme et l’uranisme ! Est-ce que cela ne finira jamais la procession des écoles et des classements de l’humanité selon les méthodes toujours très vieilles ? Voilà une dame, Mme de Bézobrazow, qui écrit un petit roman à thèse sur le féminisme et unit un nihiliste farouche à une tendre aristocrate, et elle nous sert des phrases de ce genre « Blasé sur tout, ennuyé de tout, dans un accès de mélancolie, je me suis arraché aux miasmes des pavés banaux de la capitale[1]… ». Je sais bien que de bonnes intentions humanitaires l’enfer de son style est pavé point banalement, mais, Madame, puisque vous avez un nom doux comme le péché d’une petite fille qui s’embrasse les bras avant de s’endormir, faites attention à l’euphonie… je veux croire au féminisme et à la femmes nouvelles (?) si elle me montre autre chose que ses phrases-là. Et plus loin : « Après la surexcitation des premiers entrainements j’éprouve le besoin, toujours renaissant, d’amour inassouvie ! » Oh ! les russes ! Quel vice[2] !

  1. « Capitale » peu lisible mais vraisemblable.

  2. Cette dernière partie de la phrase sert d’enchaînement à la critique du roman suivant : Le Vice, de Fernand Calmettes.