Frédéric Berthold

Rivaux▼ — Le Ménage Cayol▼▼ — Énigme fatale▼▼▼

Rivaux (Clerget)

Mercure de mai 1898, page 548

La guerre entre la femme bas-bleu et le mari, également de lettres. C’est fort bien observé. Si la femme était un homme… ce serait absolument la même histoire, d’ailleurs. Car, entre eux, les hommes de lettres sont terriblement… bas-bleu.

Le Ménage Cayol (société libre d’Éditions)

Mercure de mai 1899, page 466

Histoire d’un ménage d’artiste. Un ténor épousant la première venue, sa maîtresse. Le chanteur, ne s’intéressant qu’à sa voix, n’est sérieusement désolé que lorsqu’il la perd et s’occupe très peu des tiraillements de son ménage. Sa voix retrouvée, il prend une autre maîtresse et essaye de divorcer, puis on reprend le joug marital d’un consentement mutuel sans trop savoir pourquoi. L’instrument qui représente le ténor Cayol est aussi peu vivant que possible et le bourgeoisisme de tous ces dessous artistiques est très bien rendu par l’auteur.

Énigme fatale (Librairies et imprimeries réunies)

Mercure de juin 1900, page 760

Un fils a-t-il tué son père dans un accident de chasse ou ne l’a-t-il pas tué ? Dans l’un ou l’autre cas, comme il est clair que la volonté du fils n’y est pour rien, je ne comprends ni les remords de cet homme ni la psychologie du livre qui est d’ailleurs écrit avec soin et très consciencieusement charpenté. Encore une fois, où il n’y a pas crime, il ne peut y avoir désespoir et voix du sang. Maintenant le jeune homme est névrosé puisqu’il devient à peu près fou et se suicide. Ce drame noir à la manière des drames fatalistes de l’antiquité n’est peut-être pas à sa place au milieu de mondanités modernes.