Henri Ardel

Tout arrive (Plon)

Mercure de février 1899 page 469

Henri Ardel est le pseudonyme de Berthe Abraham, (1863-1938), auteur à succès de romans pour dames.
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Une jeune indépendante russe tombe dans une bohème bourgeoise où il y a un bas-bleu ridicule et préraphaélite, au moins pour les bandeaux : « Je me coiffe comme Botticelli, » mot célèbre de je ne sais quelle hétaïre intellectuelle et qu’on aurait du plaisir à rencontrer dans ce roman… où tout arrive… sauf des mots. Mais ça se comprend, ils sont tous gens de lettres là-dedans.

L’Heure décisive (Plon)

Mercure de janvier 1900, page 196

Roman pour femme de lettres. Des concerts, des bals, des histoires de chanteurs dont la voix fait perdre la raison à des snobs et à l’amoureuse, qui, venue l’heure décisive, refuse un noble époux sous le spécieux prétexte qu’il l’aime… et en accepterait un moins bien qui l’aime aussi ! Les artistes sont fantasques : elle prend son parti d’être une artiste simplement.

La Faute d’autrui (Plon)

Mercure de mars 1901, page 766

Lien WikiSource pour l’édition de 1929.

Une mère jalouse dont la jalousie maladive entrave le bonheur de deux jeunes gens sans pour cela l’empêcher de mourir elle-même de consomption. Thérèse Erlennes est une artiste (comme il y en a tant maintenant dans les romans), elle chante, elle peint, elle parle comme un ange et elle refuse d’épouser un homme qu’elle aime parce qu’autrefois le mari de sa mère fut l’amant de… l’autre mère. Les artistes, aujourd’hui, n’ont pas d’idées sur ces sortes d’incestes mondains. Un roman de chevalerie intellectuelle est extrêmement rare, en ce milieu où, justement, l’art apprend qu’une seule chose existe : l’égoïsme de l’amour. Mais c’est d’une bonne âme que de chercher à nous faire croire encore à la bourgeoisie des mœurs de ces gens-là. Du reste, le roman est bien écrit.