René d’Ulmès
Le Mensonge de l’amour (Société libre d’éditions)
Mercure de décembre 1899, page 762
René d’Ulmès est le pseudonyme de Renée Ray (1868-1918). Elle est la sœur de Berthe Rey (1870-1917). Les deux sœurs écriront quelques romans ensemble sous la signature de René-Tony d’Ulmès comme Vierge faible (Ollendorff 1902) ou Sibylle femme (Ollendorff 1905).
Voici un autre livre de femme plus franc, moins cajoleur et plus moral. Il est écrit avec simplicité ; peut-être a-t-il moins d’allure mondaine, mais il est davantage dans la vie. Il s’agit d’un Monsieur féministe qui séduit une jeune fille pour… le bien de la cause, c’est-à-dire lui prendre son argent. Je suis dans une grande joie quand on me montre le cher avocat de ces dames sous la séduisante enveloppe du souteneur. Alors tout se passe comme d’habitude, on est heureux, parce qu’on se ment à soi-même, et quand on pose ses masques on souffre et on se dit des choses dures. Au courant de ce volume il y a de jolies histoires de fleurs et des paysages qui sont de chauds décors de passion. Je ne verrais pas d’inconvénient à le faire lire aux jeunes filles malgré sa franchise de ton… et aussi aux jeunes hommes pour les bonnes pages de la fin.