Ernest Tissot
Comme une Rose (Perrin)
Mercure de janvier 1897 page 198
Voici, correct, élégant, gracieux, un habit noir dans un bal blanc, Comme une rose, d’Ernest Tissot, mœurs cosmopolites. Une jeune vierge mondaine correcte, élégante, gracieuse (costume de chez Un tel), se meurt d’avoir été trompée sans le savoir et de tromper elle-même en ignorant toutes les nécessités d’une trahison. Il y a beaucoup d’Anglais de la Corniche et des Italiens très principini. Le petit Renato Ranieri est d’un toc exaspérant, et il fait un peu l’effet de Roméo chantant au balcon de la Triplice. Puis, il y a des coffrets byzantins, des bagues en perles roses, des jeunes hystériques portant leur virginité sur la tête parce qu’elles sont nées durant un tremblement de terre, et des jeunes mères infiniment ducales qui disent : « Ma fraise » à leur enfant ! C’est exquis, on dirait du Bourget, mais cela ressemble surtout à Comme une fleur, le célèbre roman anglais pour dame[1].
Rhoda Bourghton (sans nom d’auteur), Comme une fleur, autobiographie traduite de l’anglais par Auguste de Viguerie, chez Bernhard Tauchnitz 1873.