Eugène Rouart

La Villa sans maître (Mercure)

Mercure de juillet 1898, page 229

Le récit intime d’un fou… peut-être d’un sage qui a voulu symboliser l’esprit du renoncement. Joies ordinaires du physique, joies extraordinaires du cerveau et l’envie perpétuelle d’être ailleurs, de vivre en beauté alors qu’on possède des biens médiocres, une femme trop simplement femme, des enfants qui causent trop haut dans la pièce à côté ! et puis on a lu beaucoup Virgile, je crois, et certaines phrases sur les joueurs de flûtes aux agenouillements faciles sont un peu bien inquiétantes. Qu’importe, la vie ne peut se vivre à moitié ! Vers la fin, au désert, un manque de respiration inexplicable qui donne l’illusion d’assister à une reprise de sommeil coupée de mauvais songes. L’œuvre est originale en tous les cas et dans une forme intéressante.