Eugénie Pradez
La Revanche du passé (Perrin)
Mercure de février 1900, page 458
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Une œuvre assez singulière, autant par la froideur calme du style que par la composition serrée. Une mère méprisée toute sa vie par un enfant, une fille, qu’elle a mis clandestinement au monde. Cette silhouette de créature craintive, encore belle, peinant et tremblant pour cette fille absolument insignifiante, inspire une très grande pitié, d’autant plus grande qu’elle ne se plaint guère et plus tard, quand la fille, blessée à son tour dans son amour pour un homme, lui revient toute entière, la mère presque abrutie par sa dure existence de privation ne comprend plus. Il y a là quelques pages très poignantes.