Albert Pinard
Samuelle Servais (société libre d’Éditions)
Mercure de mai 1899, page 466
Le seul reproche que je ferai à ce livre, c’est de dépenser beaucoup de pages, de types dits parisiens mondains et snobs, de situations romanesques et d’études de mœurs légères ou sérieuses, pour arriver à ne pas rendre l’héroïne de ce drame… musical intéressante. Cette presque vieille fille, très belle, très pure, très ardente et très entichée de noblesse, comme toutes les institutrices maîtresses de piano, est franchement ennuyeuse. Le crescendo de la fin ne nous tire pas de notre froideur à son sujet : elle a beau mourir dans le feu en robe de mariée, ça nous glace. Maintenant, l’excuse de l’auteur c’est qu’il l’a voulue ainsi, je pense, sa Samuelle Servais.