Paul Margueritte

Mercure de juin 1896 page 440

Encore une eau dont le fond doit se peupler de chiens morts ! Rien n’est plus correct, plus femme du monde et même plus snob (si ce mot a un bon sens), que l’écriture de Paul Margueritte, mais rien n’a plus de vice. Auteur pour public non initié, heureusement, c’est-à-dire le grand public qui lit vite et aime les caleçons de soie remplaçant la chair ferme. À parcourir : Une Flaque, la meilleure nouvelle du bouquin où elles sont toutes exquises. On sent que si l’auteur ne se retenait pas il vous flanquerait, lui aussi, son Aphrodite à la tête. C’est dommage, du reste, qu’il se retienne.

L’Eau qui dort (Armand Colin)

L’Essor (Léon Chailley)

Mercure d’août 1896 page 350

Adultère vu de face : L’Essor, de Paul Margueritte : triomphe du chocolat pris le matin avec les petites femmes et scène du collégien non initié qui découvre le collégien initié en conversation criminelle avec Madame sa maman. Scènes charmantes où l’on assiste à pas mal de changements de caleçons de soie et de cravates snobiques, l’écriture exquisément sensuelle… comme le chocolat. Livre pour dame du monde férue d’adolescents (et il en est !).

À la fin d’une des critiques précédentes Rachilde a noté, assez cruellement : “Nous voici à présent devant le stock des adultères de fin de saison. Je vais liquider avec joie.”