Claude Lorris

L’Élue (Vanier)

Mercure de janvier 1901, page 172

Œuvre de femme où il est parlé poétiquement d’une poétesse noble, jolie, et un brin amoureuse de sa lyre, puisqu’elle ne peut y substituer la tête de son amant. Il y a des vers, des baisers, beaucoup d’étoiles et un luxe inusité d’étoffes orientales ; mais cela finit mal, car la bien-aimée, femme de lettres avant même d’être poète, s’enfuit après avoir connu l’amour. J’imagine qu’elle aura un autre amant qu’elle aimera mieux que sa poésie, les femmes de lettres ne sachant point se contenter de peu ! Le Monsieur se tue ainsi que doit le faire tout acteur indigne du rôle lorsque la toile se baisse.