Charles Lexpert
Racontars de wagons (société d’Éditions littéraires)
Mercure de février 1899 pages 469-470
Ce roman a déjà dix ans, il est paru en 1889 chez Auguste Ghio, galerie d’Orléans au Palais-Royal.
Les Quesnay de Beaurepaire sont nombreux. On peut néanmoins penser à Alfred Quesnay de Beaurepaire, né en 1830 et mort récemment, le 26 août dernier, qui était à la fois militaire, romancier et peintre, comme quoi l’armée laisse des loisirs.
Il y a, en ce petit bouquin d’un humble aspect (la couverture n’est pas très jolie), deux perles, c’est l’histoire du cheval de Bel-en-frac ou le Truc pour forcer un compagnon gênant à sortir de votre compartiment, et puis le perroquet malhonnête où se trouve un fort bon petit cri humain (ils sont rares dans les livres, même quand les perroquets parlent). Cet oiseau est fort gentil et tout le monde se tord — jusqu’au moment où il dévisage les employés en leur disant : « En vlà une sale tête ! » Alors, successivement, tous les fronts d’employés se rembrunissent jusqu’au chef de gare « soucieux de l’honneur de sa pauvre gare », pour écrire comme le Q. de Beaurepaire de jadis, qui fait flanquer l’insolente volaille au bagage[1].