Jan Kermor

La Vipère au Nid (Ollendorff)

Mercure de mai 1897 page 372

Est-ce que Jean de Kermor[1], auteur de la Vipère au Nid ne serait pas également une dame ? Détails jolis, fines descriptions de toilettes et d’ameublement… psychologiques, tout le donne à penser. La Vipère, c’est une belle fille endormie dans un nid familial où trois sœurs représentent les trois principales grâces de la femme : la coquetterie de sa beauté, la coquetterie de son intelligence, la coquetterie de sa perversion. Cela finit mal, mais l’une d’elle épouse tout de même un prince, et comme celle-là est le littérateur, la coquette de son intelligence, la morale me semble sauve !

  1. Ce « de » révèle bien, hélas, l’insouciance de Rachilde, qui dispose du livre au moins à portée de main. Le chapeau, qui présente la liste des romans qui seront critiqués dans ce numéro du Mercure indique « Jean Kermor ».

Il s’agit en fait de Jan Kermor, ainsi que l’indique la reproduction ci-dessous extraite d’un catalogue Ollendorff de 1900. Le prénom Yann est parfois rencontré.

Toujours est-il que Jan Kermor est le pseudonyme d’Hélène-Anne Bouron (1836-1915), arrière-grand-mère d’Hervé Bazin qui écrira Vipère au poing en 1948 (Grasset). (Hélène-Anne Bouron est la mère de Jean Guilloteau).

Ci-dessous l’image du texte de Rachilde tel qu'il est pari dans le Mercure.