André Desroches
L’Éternelle illusion (Ollendorff)
Mercure d’octobre 1897 page 232
Se passe dans le monde des petits et grands peintres. Couleur locale à la façon du Zola de l’Œuvre. Si c’est la première de l’auteur, elle promet un écrivain très consciencieux, sachant bien son métier, exposant avec un art très réel les scènes et les chutes de ses chapitres, mais il lui faudrait se dégager tout de même de certaines formules trop connues sous la plume des naturalistes. Ribaux est un mari triomphant et adoré qui trompe sa femme un peu malgré lui puisqu’il l’aime. Encore une petite femme de la haute, une rouée genre Paul Hervieu ou Donnay qui trouble tous les bons ménages plus par vice que par amour. L’éternelle illusion cesse pour Mme Ribaux qui se tue et force son mari à se tuer. Un livre long[1] mais intéressant. Les fluctuations du mari entre sa femme et sa maîtresse sont parfaitement transcrites et d’une psychologie très nuancées.
331 pages.