Léon Cladel

Juive-Errante (Ollendorff)

Mercure de juin 1897 page 569

Juive-Errante, œuvre posthume de Léon Cladel1 qui réunit toutes les qualités et les quelques défauts de cet excellent écrivain, qu’on comprend mal aujourd’hui parce qu’on n’a plus beaucoup l’appétit du lyrisme poussé jusqu’aux situations vulgaires. Il s’agit d’une Sarah courant toutes les aventures de son métier et imaginant de finir, impérissable statue de chair, sous les eaux d’une fontaine pétrifiante. C’est hardi, violent, poétique… le curieux serait que cela inspirât la véritable Sarah, un soir de spleen !

Léon Cladel (1835-1892), romancier naturaliste, père de la romancière Judith Cladel (1873-1958) et du sculpteur Marius Cladel (1883-1948). Une petite rue Léon Cladel (60 mètres) relie la rue Réaumur à la rue Montmartre. Juive-Errante, achevé en novembre 1891, n’est paru chez Ollendorff qu’au printemps 1897 (330 pages). Le Mercure n’indique pas le tiret à Juive-Errante.