Gaston Cerfberr et M. V. Ramin

Dictionnaire de la femme (Didot)

Mercure de janvier 1898 page 276

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Il ne s’agit pas ici d’une critique de roman mais d’une des deux « notices bibliographiques » parues dans ce Mercure de janvier pages 275-277, dont une est signée Henri Detouche.

On peut noter que Gaston Cerfberr est « de Médelsheim » et a été directeur à l’administration des finances d’Alsace-Lorraine. V. Ramin est moins connu.

Un livre utile et bien écrit. Il est certain que tous les dictionnaires encyclopédiques donnent des renseignements utiles aux femmes comme aux hommes ; cependant, aucun ne songe à la vie particulière de tous les jours des maîtresses de maison, des travailleuses sédentaires, qui n’ont pas le temps de courir toutes les bibliothèques pour y chercher des réponses simples à des questions de simple existence. Tout est très compliqué, trop scientifique ou trop nu dans les dictionnaires ordinaires. Dans celui-ci, on est plus chez soi. Il y a sur le ménage, les soins de la toilette, le code, les usages du monde… même sur le féminisme à la mode, des articles spéciaux, sagement pensés, écrits pour des créatures raisonnables et qui leur seront d’un grand secours. Depuis l’histoire du pot au feu jusqu’à celle du diamant, tout ce qui peut intéresser la femme est classé avec une excellente méthode (voir la table des matières) et accompagné de jolies gravures propres à fournir tous les détails désirés par les curieuses sur les objets d’art, anciens ou modernes, et les ouvrages manuels, pratiques ou d’agrément. À la rigueur, une jeune fiancée ignorante pourrait exiger ce cadeau, au fond de sa corbeille de noce… mais où sont les fiancées qui se croient ignorantes ?