Alcanter de Brahm

Telle que toujours (La Critique)

Mercure de septembre 1897 page 524

Alcanter de Brahm (Marcel Bernhardt 1868-1942) ne reste plus de nos jour connu que pour son point d’ironie dont le point d’orgue(!) sera la mention dans le Larousse du XXe siècle paru à la toute fin du XIXe.

Une jeune femme se marie mal, prend un amant et finit plus mal encore après l’abandon un peu bref de cet amant. Elle devient fille pour s’être mise en conflit avec les conventions sociales, c’est à-dire avoir voulu aimer trop haut. (L’amour étant une langue que la femme doit parler bas !) L’histoire, éternelle, est intéressante, seulement le style de M. de Brahm est un brin fatigant. Je sais bien qu’ayant horreur du banal, il cherche des phrase plus curieuses que la donnée même de son œuvre, seulement est-il sûr qu’une jeune femme, s’adressant à son père, lui dise naturellement ceci : « Ne m’avez-vous pas laissé sélecter à ma guise toutes mes fantaisies ? » J’aimerais le contraste de la simplicité des dialogues avec la préciosité des personnelles réflexions de l’auteur et je pense que sa manière y gagnerait.

Le point d’ironie selon le Nouveau Larousse illustré (en sept volumes, fin du XIXe siècle)