Louis Bertrand
Le Sang des races (Ollendorff)
Mercure de mai 1899, page 464
Très curieux récits de mœurs barbares : la conquête des chemins algériens par les charretiers espagnols au début de la colonisation. Un livre plein de couleurs éclatantes sur fond bleu cru. Peintures un peu vives, les meneurs de mules et de mulets malmenant la fille de somme à tous les coins de route et faisant une noce terrible au milieu de tous les carrefours. Étrange sensation d’air chaud et de vie libre, aventureux semis des roses pourpres de l’amour brutal et de coups de couteau. Roman bien fait, pittoresque sans aucun effort, tout autre chose que des cris de boulevard parisien, dieu merci !