Raphaël Baury
Mariage sur le tard (Société libre d’édition)
Mercure de décembre 1898 page 752
Passion triste et honorable. Un vieux médecin aime une jeune femme et il a le tort de l’épouser. Elle en profite pour détourner la tête, avec les plus pures intentions du monde. (En ce monde, il n’est pas d’intention pure.) Le mari meurt du choléra très à propos et fiance sa femme à son amant. Le dévouement de ce vieil époux, assez jeune pour avoir le courage de mourir d’une sale mort, est ce qu’il y a de mieux dans l’amour des fiancés adultères, ce qui leur reste à vivre tous les deux ne vaut pas la peine d’être vécu. Ils seront toujours dominés par l’ombre de l’autre, une ombre ayant la suprême jeunesse de l’héroïsme.