Jane Austen

Catherine Morland (Revue blanche)

Mercure d’avril 1899, page 182

Roman traduit de l’anglais par Félix Fénéon.

Lien Gallica (édition Gallimard de début 1946),
Lien BEQ,
Lien bibliothèque de Saint-Omer,
Lien Altramenta.

Ce roman est tout en finesse. On voit la femme, qui le dut écrire, les mains ornées de délicates mitaines noires, dentelles de fil ou réseau de soie, faisant transparaître davantage la peau blanche, les petites veines bleues du poignet, et les doigts sérieux du bon écrivain qu’est Félix Fénéon, le traducteur de cette œuvre presque dédiée aux jeunes misses… françaises, n’ont point atténué sa grâce déjà bien connue en Angleterre où l’on place Jane Austen parmi les classiques du roman de mœurs. Le récit des visions romanesques de Catherine au sujet d’une chambre mystérieuse, ses premières impressions à la Radcliffe sombrant ensuite dans une confusion pudique (dont on avait encore le secret vers 1830) est charmant, repose de tous les fards grossiers employés aujourd’hui pour peindre les héroïnes… romanesques.